La genèse de l’envie : De la mythologie persane à la psychanalyse, de Zarathoustra à Ferdowsi, de Freud à Melanie Klein

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Ce texte porte une réflexion sur la genèse de l’envie dans l’ Avesta, livre sacré de la religion zoroastrienne, et sa conceptualisation théorique en psychanalyse – de S. Freud à M. Klein. En faisant dialoguer la genèse de l’envie dans Avesta avec sa conceptualisation psychanalytique par Freud dans Les théories sexuelles infantiles, ainsi que sur le texte de Melanie Klein Envie et gratitude, nous tentons de démontrer que, si le concept psychanalytique de l’Envie est indissociable de la notion freudienne du meurtre originaire, le prélude de l’ Avesta situe l’origine de l’Univers dans une lutte fratricide. Les thèmes du mal, de l’enfant abandonné par le père et élevé par l’oiseau fabuleux Simorgh, et du meurtre du fils, seront abordés à travers les trois récits mythi-ques de l’épopée persane, Le livre des rois de Ferdowsi. L’incapacité de l’homme face à cette impossibilité de symboliser les questions fondamentales telles que l’envie, le mal, l’origine, la mort, la paternité, est à l’origine de tous les mythes, pour dire les relations les plus archaïques des hommes, semblables dans leurs différences. Le pouvoir ravageur de l’envie et du meurtre dans le récit Zahak, et le renversement du scénario œdipien dans sa configuration persane à travers le récit Rostam et Sohrab, sont un autre versant de la filiation – poussée à son paroxysme dans les mythes, contes et légendes, validation de l’universalité du complexe d’Œdipe.