2000
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Olivier AÏM, « La mise en scène ou l'art du dévoilement chez Barbey d'Aurevilly », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.66acd4...
À lire l’ensemble de l’œuvre romanesque de Barbey d’Aurevilly, on ne peut manquer d’admirer l’art du récit qui la traverse. Le souci du raconter y est tel qu’il finit par primer celui du raconté. Non que l’histoire en elle-même n’importe pas, bien au contraire, mais il n’est pas jusqu’au plus simple des récits (ainsi des Diaboliques) qui ne dispose d’une véritable stratégie narrative. Dans une oeuvre que l’on aborde d’ordinaire sous l’angle thématique de l’outrance, il nous semble que s’il y a bien une force propre à ses "effets de lecture", elle réside avant tout dans l’efficacité de sa narration. Afin de prendre la mesure des différentes stratégies à l’œuvre dans le récit aurevillien, le plus simple est d’observer à quel type de mise en scène le dévoilement de la diégèse peut correspondre. Pour ce faire, il est nécessaire de montrer d’abord comment la narration procède le plus souvent suivant un mouvement dilatoire, qui peut, à certains égards, apparaître sinueux, sinon labyrinthique.