28 novembre 2019
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Kai Fechner et al., « Décrire certains traits essentiels du sol pour un meilleur échantillonnage bioarchéologique : exemples et rôle de la formation sur les sols », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.34692/22w8-1097
Sur les chantiers, il est fréquent que le géoarchéologue joue un rôle central pour évaluer le potentiel de conservation des restes bioarchéologiques et pour orienter le responsable d’opération en matière de prélèvements et d’étude. L’un des aspects importants, traité ici, est celui des phénomènes diagnostiques liées aux différenciations et transformations au sein des dépôts sédimentaires et dont certains peuvent être reconnus par l’ensemble de la communauté archéologique, archéologues comme spécialistes des sciences naturelles. Une formation interne d’une à deux journées est proposée depuis dix ans année par un ensemble de pédologues « de terrain » et géomorphologues intéressés par cette discipline, à l’Inrap, comme dans plusieurs universités françaises, suisses et belges. Elle vise à promouvoir la formation de non-géoarchéologues et une extension des connaissances communes. Profitant de la dimension nationale de l’Inrap, la formation vise à instruire de manière simple et transversale les collègues à une description qui prend en compte la texture, les caractéristiques chimiques de base (p. ex. acide ou calcaire) et 13 traits diagnostiques jugés essentiels pour les relevés et descriptions sur le terrain des archéologues. Ces traits ont été choisis sur la base de travaux menés à l’échelle des territoires français, luxembourgeois et belges et sont considérés, à ce stade, comme les plus utiles et les moins sujets à confusion, une fois bien fixés lors de la formation. La non–prise en compte de tels traits pose plusieurs problèmes, dont la confusion entre phénomènes pédologiques et unités stratigraphiques dans les relevés, tout comme la description erronée de certaines couches sédimentaires et traces pédologiques. Enfin, on se prive de certains traits particulièrement utiles à la compréhension et à l’échantillonnage, pourtant à portée de main pour l’interprétation des structures et couches archéologiques. La reconnaissance de ces configurations exceptionnelles, par les archéologues, encourage la venue sur le terrain des spécialistes, que ce soit pour un échantillonnage bioarchéologique ou géoarchéologique.