Le pétrole vu par Hollywood : les bons, le brut et les truands

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Vecteur par excellence du soft power américain, le cinéma entretient une relation ambiguë avec l’industrie pétrolière, l’un des piliers de la puissance américaine au xxe siècle. Si les narrations hollywoodiennes sont traditionnellement hostiles au capitalisme sauvage et aux patrons prévaricateurs, le cinéma a pu présenter sous un jour favorable cette ressource providentielle pour les États-Unis, à l’image de ce pétrole jaillissant des puits que les personnages reçoivent comme une onction. Ces dernières années, les crispations autour de la question des réserves, des enjeux écologiques et des nouvelles formes d’exploitation ont cependant incité le cinéma à réinventer les héros du monde pétrolier.

As a vehicle par excellence for American soft power, cinema has an ambiguous relationship with the oil industry - a pillar of American power in the 20th century. Though Hollywood narratives are traditionally hostile to both unbridled capitalism and predatory bosses, the cinema has been able to portray this providential resource for the United States in a favourable light – just like the oil gushing from the wells, received by characters as an unction. In recent years, however, the tensions surrounding the question of reserves, ecological issues and new forms of exploitation have prompted the cinema to reinvent these heroes of the oil world.