Le projet libéral-démocrate d'« éducation nationale » de Luigi Credaro (1860-1939) et la Revue pédagogique (1908-1939)

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La Revue Pédagogique (1908-1939), fondée et dirigée par Luigi Credaro (1860-1939), fut la publication italienne consacrée à la pédagogique la plus importante de la première moitié du XXe siècle. Elle reflétait les orientation théoriques et politiques de Credaro, professeur de Pédagogie à l’université de la « Sapienza » de Rome de 1902 à 1935, militant et leader du Parti Radical, élu député en 1895, puis Sénateur en 1919, nommé ministre de l’Instruction Publique entre 1910 et 1914. La Revue développa le modèle pédagogique de Herbart de façon critique et antidogmatique, en conjuguant la priorité gnoséologique héritée du positivisme aux sciences empiriques et expérimentales, sur la base des propositions kantiennes relatives à la perception transcendantale de l’expérience et à la « critique de la Raison pure. En découla une théorie de l’éducation centrée sur les concepts de relationalité et d’antinomie, et une vision des objectifs de l’éducation qui les ancrait étroitement dans le contexte historique et sociale, mais selon une perspective dynamique et non figée. Affirmant, et mettant en pratique, un concept de pédagogie perçu comme un savoir consubstantiel, même s’il est pensé dans une forme encyclopédique, autonome mais non séparée de la philosophie, la Revue s’engagea de façon radicale en faveur du renouvellement du système scolaire et de la formation d’une nouvelle conscience nationale et civile chez les Italiens, en vue de la modernisation bourgeoise et capitaliste du pays dans une perspective libérale démocratique. Ce programme fut poursuivi y compris après l’avènement du fascisme en 1922, en tant que « voix » non alignée à celle du régime.

La Rivista Pedagogica (1908-1939), fondata e diretta da Luigi Credaro (1860-1939), fu il più importante periodico pedagogico italiano del primo Novecento. Riflettendo gli orientamenti teorici e politici di Credaro - professore di Pedagogia alla “Sapienza” di Roma dal 1902 al 1935, militante e leader del Partito Radicale, deputato dal 1895, Senatore dal 1919, Ministro della Pubblica Istruzione dal 1910 al 1914 - la Rivista sviluppò il modello pedagogico di Herbart in modo critico e antidogmatico, coniugando la priorità gnoseologica attribuita dal positivismo alle scienze empiriche e sperimentali con le istanze kantiane della fondazione trascendentale dell’esperienza e del «primato della Ragion Pratica». Ne scaturirono una teoria dell’educazionecentrata sui concetti di relazionalità e antinomicità e una visione dei fini dell’educazione che li ancorava strettamente al loro contesto storico-sociale, ma in funzione dinamica e non omologante. Affermando, e praticando, un concetto di pedagogia come sapere unitario, anche se articolato in forma enciclopedica, e autonomo, ma non “separato” dalla filosofia, la Rivista si impegnò strenuamente per il rinnovamento del sistema scolastico e per la formazione di una nuova coscienza nazionale e civile degli italiani, volta alla modernizzazione borghese e capitalistica, di segno liberal-democratico, del Paese: un programma perseguito anche dopo l’avvento del fascismo (1922), come “voce” non allineata al regime.