LOCAL PERCEPTION OF THE CHALLENGES OF MANAGING CROSS-BORDER NATURAL RESOURCES IN THE COMMUNES OF KAMPTI AND YARGATENGA IN BURKINA FASO PERCEPTION LOCALE DES DÉFIS DE LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES TRANSFRONTALIÈRES DANS LES COMMUNES DE KAMPTI ET DE YARGATENGA AU BURKINA FASO En Fr

Résumé En Fr

Natural resources are an important economic resource for people around the world. With population growth and industrialisation, these resources are under increasing threat. In Burkina Faso, water and forests form a natural border with neighbouring countries. As these resources dwindle, their exploitation can lead to conflicts between the populations of different areas. The aim of this study is to analyse the issue of cross-border natural resource management in south-western and central-eastern Burkina Faso. To achieve this objective, a qualitative and quantitative approach was adopted. Surveys and interviews were carried out in cross-border communes with Côte d'Ivoire and Togo. The results show that on the south-western side, the village of Galgouli in Burkina Faso shares grazing areas, watering points for livestock and drinking water points for local people with the village of Doropo in Côte d'Ivoire. In the centre-east, the people of Cinkansé in Burkina Faso share water points for livestock, drinking water points for the local population, dams and hydro-agricultural facilities with those of Cinkassé in Togo. These natural resources are generally managed informally. Around 50% of the people surveyed in the two border areas admit that there is no local agreement for the management of these cross-border natural resources in the villages. Use is made without any formal framework between the different countries. However, at village level, there are committees for the management of the various natural resources, made up of the different village committees.

Les ressources naturelles constituent, une source économique importante pour les populations dans le monde. Avec la croissance démographique et l’industrialisation, ces ressources sont de plus en plus menacées. Au Burkina Faso, l’eau ou la forêt constitue une frontière naturelle avec les pays voisins. Ces ressources étant en diminution, leurs exploitations peuvent entraîner des conflits entre les populations des différentes zones. L’objectif de cette étude est d’analysé la problématique de la gestion des ressources naturelles transfrontalières dans le sud-ouest et le centre-est du Burkina Faso. Pour atteindre l’objectif escompté, une approche qualitative et quantitative a été adoptée. Des enquêtes et des entretiens ont été réalisés dans des communes transfrontalières avec la Côte d’Ivoire et le Togo. Les résultats montrent du côté du sud-ouest, que le village de Galgouli au Burkina Faso, partage des zones de pâturage, des points d’eau pour le bétail, des points d’eau potable pour les populations avec celui de Doropo en Côte d’Ivoire. Du côté du centre-est, les populations de Cinkansé au Burkina Faso partagent des points d’eau pour le bétail, des points d’eau potable pour les populations, des barrages et aménagements hydro agricoles avec celles de Cinkassé au Togo. Ces ressources naturelles sont gérées en général, de manière informelle. Environ 50 % des populations enquêtées dans les deux zones frontalières reconnaissent qu’il n’existe pas de convention locale pour la gestion de ces ressources naturelles transfrontalières dans les villages. L’utilisation se fait sans cadre formel entre les différents pays. Néanmoins au niveau des villages, il existe des comités pour la gestion des différentes ressources naturelles qui sont constitués des différents comités villageois.