L’entreprise, laboratoire de l’histoire : au plus près de la production

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À l’encontre d’une vision linéaire de succession des modes de production, le « tournant productif » de l’histoire des entreprises initié depuis une génération a conduit à considérer l’entreprise comme le lieu par excellence de la complexité : complexité des modes de production au fil des réinvestissements de formes, au-delà des définitions et des périodisations convenues, complexité de l’innovation, des rythmes du changement technique et donc des temporalités, ce qu’avait tenté de modéliser la dépendance par le sentier, complexité du rapport à l’espace, comme le suggère de nos jours la question de l’entreprise comme trading zone, un défi pour ce concept lui-même.

While the initial view of production modes was linear, a “productive turn” in business history started to occur a generation ago. This has led to a focus on the firm as a means of understanding complexity. This approach views production modes as continually being reshaped through reinvestment in new forms and is not limited to traditional definitions and periodization. It embraces the complexity of innovation and of different paces of technical change and therefore of different time frames, which the theory of path dependency attempted to formalize. It also examines the spatial dimension of complexity and raises the question of the firm as a trading zone, which is also a challenge for this concept.