2008
Cairn
Jean Collinet, « La Mothe Le Vayer et La Fontaine », Revue d'histoire littéraire de la France, ID : 10670/1.68a991...
Après un court préambule expliquant l’attrait de La Fontaine pour les Œuvres de La Mothe Le Vayer, lorsque lui-même avait décidé de s’adonner au genre de la fable, il ne restait dès lors qu’à dresser l’inventaire de tous les passages, dans les opuscules publiés par le libertin érudit, concernant l’apologue et de les confronter à leur répercussion sur les fables de La Fontaine. On voit bien pourquoi l’on ne les avait pas encore mis en parallèle, car le philosophe sceptique aime connaître les fables, mais n’ambitionne nullement d’en inventer, et se borne à résumer celles des autres. Il ne sert pour La Fontaine que d’un relais (mais d’un prix inestimable) entre les fabulistes grecs, latins ou plus récents et les goûts de son propre temps. L’influence de La Mothe de Vayer sur La Fontaine ne s’en manifeste pas moins avec évidence dans la dizaine de ses fables considérées de nos jours comme les plus profondes, les plus importantes et les plus dignes d’être scrupuleusement étudiées.