22 septembre 2023
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Jean-Yves Dufour, « L’apport des manuels d’agronomie à la reconnaissance par les archéologues des techniques agricoles des périodes historiques », Theses.fr, ID : 10670/1.69f260...
Plus de 400 ouvrages d’agronomie datant principalement des époques moderne et contemporaine, ont été lus et examinés avec un regard d’archéologue ; ils nous expliquent les principes de mise en œuvre et de fonctionnement de maintes techniques agricoles, principalement dans les zones de grande culture céréalière. Ces fonctionnements permettent la constitution de grilles de lecture, pour reconnaître parmi les vestiges archéologiques arasés (creusements, murs, sols), les témoins d’activités agricoles. Certaines techniques de plantation (vigne, jardin fruitier, espalier, maraîchage…) laissent des traces au sol bien perceptibles par les archéologues, mais difficiles à interpréter sans connaissance des schémas d’organisation des espaces agricoles. Les bâtiments d’élevage et de stabulation sont construits selon des programmes différents, qui permettent de les identifier à l’état arasé. Les lieux de stockage composent une part importante des bâtiments de l’exploitation agricole. Ils répondent traditionnellement à des normes bien précises, et sont repérables à l’état de vestiges. Sur 30 sujets thématiques, les informations agronomiques sont synthétisées, des critères d’identification sont donnés, puis confrontés à des vestiges des époques moderne, médiévale et antique, issus de 115 sites issus de l’archéologie préventive. La distribution, autrement dite répartition des bâtiments au sein de la ferme, participe à renforcer la surveillance et les aspects pratiques des activités de la ferme. Quelques modèles sont étudiés pour comprendre la logique de répartition des bâtiments et activités entre eux. Certains manuels développent des notions d’économie rurale ; il semble envisageable d’appliquer à certains vestiges archéologiques, des calculs liés à la production. La richesse des données issues des traités agronomiques permet l’identification des activités liées à la production agricole pour les époques historiques.