Crop-livestock regions : in-between competition with cash crops and opportunities Quelles concurrences et synergies entre cultures et élevage dans les territoires de polyculture-élevage ? En Fr

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2017

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Julie Ryschawy et al., « Quelles concurrences et synergies entre cultures et élevage dans les territoires de polyculture-élevage ? », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.20870/productions-animales.2017.30.4.2266


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Résumé En Fr

Integrating crops and livestock could limit the environmental and economic impact of specialized agriculture. Still, integrated croplivestock farms are disappearing over the European Union, due to a lack of workforce and few political incentives. This article aims at highlighting that cash crops and livestock are more often entering into competition than being sources of synergies in territories in which they coexist. We analyzed the diversity of service bundles provided by crop-livestock farming in three French territories combining cash crops and livestock. Our transversal analysis allowed us to suggest levers for an agroecological transition based on a real integration between cash crops and livestock at the farm and beyond the farm level. First of all, the animal stocking rate should be adapted as regards the potential of the agricultural area. Combining crops and livestock favors the autonomy in inputs through two main technical levers: diversification of crop rotations and organic fertilization of crops and grasslands through animal waste.Integrating agroforestry and conservation agriculture into crop-livestock systems could favor win-win strategies. At the local level, exchanges between specialized crops and livestock farmers could be of interest. Specific organizational and political levers should be explored to favor crop-livestock integration at the farm and local level.

Associer productions animales et végétales conférerait des bénéfices économiques, sociaux et environnementaux aux exploitations par rapport à la spécialisation. Malgré ces intérêts potentiels, les exploitations de polyculture-élevage sont en déclin en U.E., en lien notamment avec un fort besoin de main-d’oeuvre pour combiner cultures et élevage et peu d’incitations politiques. L’objectif de cet article est de montrer en quoi les grandes cultures et l’élevage entrent en concurrence dans les territoires où ils cohabitent et de proposer des leviers d’actions pour favoriser des synergies. Pour cela, nous éclairerons la diversité des bouquets de services fournis par les systèmes de polyculture-élevage dans les territoires où cohabitent grandes cultures et élevage. Une analyse transversale de trois cas d’étude français (Montmorillonnais, Bresse et Tarn-Aveyron) montre que l’élevage est plus ou moins concurrencé par les grandes cultures en fonction des contextes locaux. Cette analyse nous permet de faire émerger i) des contraintes et opportunités pour la polyculture élevage, ii) des leviers d’action pour favoriser les synergies entre grandes cultures et élevage pour mieux gérer les compromis entre services dans les exploitations et les territoires. Au niveau des exploitations comme des territoires, les systèmes de polyculture-élevage offrent de nombreux leviers techniques pour favoriser la transition agroécologique. Tout d’abord, le chargement animal doit être adapté au potentiel des terres disponibles pour favoriser le lien au sol. Une réelle intégration entre grandes cultures et élevage permet d’augmenter l’autonomie des systèmes en intrants par deux leviers principaux : la diversification des assolements et des rotations et via la fertilisation organique des cultures et prairies. Aussi, une simple cohabitation de grandes cultures et d’élevage ne permet pas d’atteindre des objectifs agroécologiques ni au niveau des exploitations, ni au niveau des territoires. Des systèmes cultures élevage gagnants-gagnants intégrant agroforesterie ou agriculture de conservation peuvent ouvrir de nouvelles pistes. Au niveau des territoires, les échanges entre céréaliers et éleveurs peuvent être considérés. Des voies d’améliorations organisationnelles et des choix politiques sont susceptibles d’accroitre les interrelations entre cultures et élevage au niveau de l’exploitation et du territoire.

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