"Attrape qui peut…" : ébauche digitale d’une empathie critique

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16 avril 2021

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Benoît Roux et al., « "Attrape qui peut…" : ébauche digitale d’une empathie critique », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.6asbrc


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Qu’il s’agisse des expériences numériques immersives du teamLab — collectif d’artistes, de programmateurs, d’ingénieurs, d’animateurs 3D, de mathématiciens et d’architectes — présentées à La Villette, ou encore des installations régulières de l’Atelier des Lumières et leur substitution de formes classiques par des formes numériques, autour de Van Gogh ou Gustave Klimt récemment, ces créations numériques contemporaines mettent en scène de façon crue la vocation éphémère et performative de l’art computationnel. Dès lors, comment qualifier et nommer ces créations enmouvement, en perpétuelle re-création, qui ne durent parfois pas assez longtemps pour être appréhendées et nommées autrement que par des échelons : Van Gogh 2.0. En outre, qu’en est-il de la conservation, de l’archivage, et plus largement de la mémoire des oeuvres ?Le Sketchbook Projet de la Brooklyn Art Library, auquel nous souhaitons consacrer notre intervention, est précisément à l’intersection de deux pratiques électroniques mémorielles au service des arts plastiques : d’une part, la conservation d’oeuvres à l’existence matérielle, d’autre part, celle d’oeuvres nativement électroniques. Avec plus de 47 000 carnets de croquis provenant de 162 000 artistes à travers le monde, le Sketchbook Project est devenu la plus grande collection de carnets au monde. Preuve s’il en est, l’abondance des productions artistiques de tous ordres trouve aussi avec le numérique un accès à des formes de reconnaissance publique, sinon de légitimation sans lesquelles il n’est d’art : « We find ourselves at the intersection of the social and digital transition and analog ephemeral needs ».La réflexivité des discours sur l’oeuvre et son médium sont dans cet espace loin des alertes décadentes d’un propos désenchanté sur l’art et/ou le numérique ; au contraire, ce temps introspectif met en avant le volet vertueux du collectif. À la faveur d’une actualité artistique — à laquelle la seiziémiste et le dix-septiémiste que nous sommes ne vous ont pas habitués, nos objets étant façonnés et classés depuis longtemps —, nous vous proposons un regard critique et in vivo sur l’expérience d’écriture que nous avons mené pour la création de notre propre carnet de croquis, amené à (modestement) rejoindre les collections de la Brooklyn Art Library.

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