LUDRUK : Theatre and society in East Java (Indonesia). Study of an ancient genre in the contemporary usage LUDRUK : Théâtre et société à Java Est (Indonésie). Étude d’un genre ancien dans ses usages contemporains En Fr

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10 mars 2023

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Agung Wibowo, « LUDRUK : Théâtre et société à Java Est (Indonésie). Étude d’un genre ancien dans ses usages contemporains », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.6b5q9t


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Résumé En Fr

Constantly in touch with the current events of village life, regional administrative bodies, political and militant discourses that clash on the national media, ludruk, a popular theater of East Java, demonstrates a generic capacity in correcting, revising, and renewing its playful content as if its survival depended on it. Such initiatives, potentially transgressive of the dominant discourses, have since the country’s independence, and before that during the Dutch and then Japanese occupation, convinced the authorities in the political and religious fields to impose close surveillance of artists and show organizers. The Indonesian army, especially during the period of Suharto’s Orde Baru, took control of most of the troupes circulating in East Java. At the time of the Reformasi, it was the Ministry of Education and Culture, to engage a vast program of standardization of a theater too protean in its inspirations, its scenic finds and its sketchy scenarios left to the improvisation of actors. But the ludruk has in a latent way a dissident possibility, that of the breakthrough of humor and derision which defines it intrinsically. The ludruk, whose inventiveness made of bits and pieces preserves the purified framework of the court theater, always aligns the fundamental figures of the “transgender singer-dancer” (tandhak) and of the “clown with a sharp tongue” (badut), both carriers of the dissonance between social and political ideals and the realities of ordinary life.

En prise constante sur l’actualité de la vie villageoise, des instances administratives régionales, des discours politiques et militants qui s’affrontent sur les médias nationaux, le ludruk, théâtre populaire de Java Est, démontre une capacité générique à corriger, réviser, rénover sans cesse ses contenus ludiques comme si sa survie en dépendait. De telles initiatives, potentiellement transgressives des discours dominants, ont depuis l’indépendance du pays, et auparavant durant l’occupation néerlandaise puis japonaise, convaincu les autorités des champs politiques et religieux d’imposer une surveillance étroite des artistes et organisateurs de spectacles. L’armée indonésienne, notamment pendant la période de l’Orde Baru de Suharto, a pris le contrôle de la plupart des troupes circulant à Java Est. À l’heure de la Reformasi, ce fut au ministère de l’Éducation et de la Culture d’engager un vaste programme de standardisation d’un théâtre trop protéiforme dans ses inspirations, ses trouvailles scéniques et ses scénarios sommaires livrés à l’improvisation des acteurs. Mais le ludruk dispose de manière latente d’une possibilité dissidente, celle des incartades de l’humour et de la dérision qui le définisse intrinsèquement. Le ludruk, dont l’inventivité faite de bric et de broc conserve le cadre épuré du théâtre de cour, aligne toujours les figures fondamentales de la « chanteuse-danseuse transgenre » (tandhak) et du « clown à la langue déliée » (badut), tous deux porteurs des dissonances entre les idéaux sociaux et politiques et les réalités de la vie ordinaire.

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