Spacetimes of Sociality, Neighbourhood Others and the Immoralities of Self-Protection among Middle-Class Baptists in Harare, Zimbabwe

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2023

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Leanne Williams Green, « Spacetimes of Sociality, Neighbourhood Others and the Immoralities of Self-Protection among Middle-Class Baptists in Harare, Zimbabwe », L'Homme, ID : 10670/1.6b854r


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Les habitants de la classe moyenne de la capitale du Zimbabwe, Harare, mènent un ensemble d’activités quotidiennes visant à se protéger de la criminalité, dans des lieux qu’ils perçoivent comme dangereux. Afin de se protéger, ils engagent ou refusent de développer des relations avec des employés de maison, des vendeurs ou des agents de services de transport, avec lesquels ils partagent des espaces de voisinage, que j’envisage alternativement comme des « espaces-temps de désordre » et des « espaces-temps de défiance ». Ces relations sont la source d’un dilemme pour ces Zimbabwéens de la classe moyenne, qui sont aussi des chrétiens baptistes. Les baptistes d’Harare défendent l’idée que tous les humains sont à la fois d’une grande valeur et moralement déclassés, dans un monde tout aussi déchu. Cela occasionne une tension entre, d’une part, les activités d’autoprotection de la classe moyenne et, d’autre part, l’impératif chrétien de prêter assistance dans un monde de désordre et de péché. Il en résulte une socialité complexe, dans laquelle les jugements moraux négatifs sous-tendent les relations entre les classes. L’article s’appuie sur les théories anthropologiques de l’espace-temps et les travaux sur l’altérité sociale pour explorer les jugements négatifs que la vie relationnelle met en jeu. En me concentrant sur les relations que génèrent le soupçon, ou qui émergent de la croyance en l’immoralité des personnes, j’adopte une approche fondée sur le « moralisme perspectival », qui met en évidence l’ancrage moral des relations de voisinage dans l’espace et dans le temps.

‪Middle-class residents of Zimbabwe’s capital, Harare, undertake a range of daily activities intended to protect them from crime in those places that they perceive as putting them at risk. As part of these protective activities, they develop or refuse relationships with domestic labourers, vendors and transport operators with whom they share neighbourhood spaces, which I variously term “spacetimes of disorder” and “spacetimes of mistrust”. These relations produce a dilemma for those middle-class Zimbabweans who are also Baptist Christians. Harare’s Baptists are committed to a vision of all humans as highly valued and also as morally degraded, in a world equally fallen. This produces a tension between, on the one hand, middle-class self-protective activities and, on the other, a Christian imperative to extend care in a sinfully disordered society. The result is a complex sociality in which negative moral valuations spur cross-class relationships. The paper draws from anthropological theories of spacetime and work on social otherness to explore the negative valuations that relational life may entail. By focusing on social relations generated out of suspicion, and out of beliefs in the immorality of persons, I take an approach based on “perspectival moralism”, which highlights the moral situatedness of neighbourhood relations in space and time.‪

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