Le tropisme espagnol vers l’université de Toulouse et le collège de Sorrèze au XVIIIe siècle

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2007

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Patrick Ferté, « Le tropisme espagnol vers l’université de Toulouse et le collège de Sorrèze au XVIIIe siècle », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques (documents), ID : 10670/1.6b8bf0...


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Résumé Fr

Tout au long du Moyen Âge et de la Renaissance, Toulouse exerça une forte attraction sur la jeunesse hispanique. Un dépouillement systématique des archives de l’université de Toulouse a permis de démontrer qu’un tel chemin éducatif traditionnel a été réactivé et même décuplé durant le XVIIIe siècle pour des raisons politique intra-ibériques : l’assaut massif commença en effet après les décrets de Nueva Planta et l’instauration définitive d’un roi Bourbon pro-castillan sur le trône d’Espagne. 7 à 800 étudiants, catalans à plus de 90 %, n’ont pas pardonné à Philippe V la suppression de leurs universités traditionnelles et, boycottant l’université de Cervera, refluèrent vers les facultés de Toulouse qui devinrent ainsi, pour quelques décennies, un campus de rechange malgré des interdictions royales répétées. Ce phénomène méconnu constitue une sorte de « résistance passive » de l’élite catalane. Bien différente semble la ruée des jeunes Espagnols vers la pédagogie novatrice du collège bénédictin de Sorèze après 1758 : cet afflux concerne surtout les enfants de l’élite castillane et basque, et ressortit pleinement à la mode de l’afrancesamiento culturel. L’une et l’autre de ces migrations transpyrénéennes sont de toute façon concomitantes et éclairent les ressorts des stratégies éducatives ; au-delà, elles forcent à s’interroger sur les influences culturelles réciproques qui n’ont pas pu ne pas résulter de ces échanges franco-espagnols si intenses au siècle des Lumières.

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