The Landscape of Prehistory: Mesa Verde and the Framing of the Past in American Archaeology

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15 juillet 2022

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Matthew N. Johnston, « The Landscape of Prehistory: Mesa Verde and the Framing of the Past in American Archaeology », Textes et contextes, ID : 10670/1.6b8f9b...


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This paper is part of a larger project investigating how American archaeological work in the Southwest gradually elides ongoing acts of displacing native and Mexican peoples in the aftermath of the Mexican-American War. Some of the earliest American encounters with ruins and abandoned settlements belonging to Ancestral Puebloan civilizations occurred in the context of demarcating the new boundary between Mexico and the United States. For example, John Russell Bartlett’s Personal Narrative of the U.S.-Mexican Boundary Survey (1854) is noteworthy for the way such ruins are a major focus within it. However, Bartlett actively associates these ancient ruins with processes of forced removal that he can see happening right in front of him, which result in another, more recent kind of ruin. Over time, though, the recognition of a complex and often violent history of relocation that both shapes and continues into the present drops out of later archaeological work in the region. From the perspective of anachronism, this general change in how Southwest archaeology relates past and present involves superimposing a wished-for present, specifically one devoid of native inhabitants, onto the past ruin to the extent that that ruin is understood to be devoid of any relevance for contemporary indigenous peoples living in the region. Put another way, numerous critics of nineteenth-century European and American archaeological practice have pointed out how it “produces archaeological subjects by splitting contemporary non-European peoples off from their precolonial, and even their colonial past. To revive indigenous history and culture as archaeology is to revive them as dead” (Mary Louis Pratt, Imperial Eyes, 1992). This paper extends this critique further by exploring how such an operation is essentially a special form of anachronism and how it arises out of archaeological practices that, at least initially, are not.In particular, this paper tracks how this change in archaeological practice depends on a notion of prehistoric time which is developed by privileging certain kinds of archaeological evidence (especially pottery and architectural remains) and certain ways of presenting and interpreting that evidence, looking at the history of excavations at Mesa Verde at the turn of the century. Key texts include Gustaf Nordenskiöld’s Cliff Dwellers of the Mesa Verde (1893), and Jesse Walter Fewkes’s Antiquities of the Mesa Verde National Park (1909 & 1911). In reinforcing the perception of Mesa Verde as a historically-disconnected, prehistoric site, Fewkes’s report differs from its forerunner in several aspects, specifically its consolidation of distinct structures (namely, how many there are and which are noteworthy), its shift from an analytical to a descriptive mode of writing, and finally its cultivation of a photographic aesthetic that bolsters the sense of a timeless ruin.

Cet article fait partie d'un projet plus vaste qui étudie la manière dont les travaux archéologiques américains dans le Sud-Ouest des Etats-Unis éludent progressivement les actes de déplacement des populations autochtones et mexicaines au lendemain de la guerre américano-mexicaine. Certaines des premières rencontres des Américains avec des ruines et des établissements abandonnés appartenant aux civilisations pueblo ancestrales ont eu lieu dans le contexte de la démarcation de la nouvelle frontière entre le Mexique et les États-Unis. Par exemple, le Personal Narrative of the U.S.-Mexican Boundary Survey (1854) de John Russell Bartlett est remarquable par l'importance qu'il accorde à ces ruines. Cependant, Bartlett associe activement ces ruines anciennes à des processus de déplacement forcé qu'il peut voir se dérouler sous ses yeux et qui aboutissent à un autre type de ruines, plus récentes. Au fil du temps, cependant, la reconnaissance d'une histoire complexe et souvent violente de relocalisation qui façonne et se poursuit jusqu'à aujourd'hui disparaît des travaux archéologiques ultérieurs dans la région. Du point de vue de l'anachronisme, ce changement général dans la manière dont l'archéologie du Sud-Ouest relie le passé et le présent implique la superposition d'un présent souhaité, en particulier un présent dépourvu d'habitants indigènes, sur la ruine passée, dans la mesure où cette ruine est considérée comme dépourvue de toute pertinence pour les peuples indigènes contemporains vivant dans la région. En d'autres termes, de nombreuses critiques de la pratique archéologique européenne et américaine du XIXe siècle ont souligné comment elle "produit des sujets archéologiques en séparant les peuples contemporains non européens de leur passé précolonial, voire colonial. Faire revivre l'histoire et la culture indigènes en tant qu'archéologie revient à les faire revivre comme morts" (Mary Louis Pratt, Imperial Eyes, 1992). Cet article pousse cette critique plus loin en explorant comment une telle opération est essentiellement une forme particulière d'anachronisme et comment elle découle de pratiques archéologiques qui, du moins initialement, ne le sont pas.En particulier, cet article examine comment ce changement dans la pratique archéologique dépend d'une notion du temps préhistorique qui est développée en privilégiant certains types de preuves archéologiques (en particulier la poterie et les ruines architecturales) et certaines façons de présenter et d'interpréter ces preuves, en examinant l'histoire des fouilles à Mesa Verde au début du siècle. Les textes clés comprennent Cliff Dwellers of the Mesa Verde (1893) de Gustaf Nordenskiöld et Antiquities of the Mesa Verde National Park (1909 et 1911) de Jesse Walter Fewkes. En renforçant la perception de Mesa Verde comme un site préhistorique historiquement déconnecté, le rapport de Fewkes diffère de son prédécesseur à plusieurs égards, notamment en ce qui concerne l’agrégation de structures distinctes (notamment leur dénombrement et la définition de leurs particularités), le passage d'un mode d'écriture analytique à un mode descriptif, et enfin la culture d'une esthétique photographique qui renforce le sentiment d'une ruine intemporelle.

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