Bouvines : victoire du roi ou victoire du Roye ? Les querelles factionnaires à la cour de France dans le premier quart du XIIIe siècle

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2021

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Robin Moens, « Bouvines : victoire du roi ou victoire du Roye ? Les querelles factionnaires à la cour de France dans le premier quart du XIIIe siècle », Revue du Nord, ID : 10670/1.6bbb89...


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Résumé En Fr

The French chroniclers underlined in their accounts of the famous battle of Bouvines (July 27, 1214) the fundamental role of the French court factions during the battle. The noblemen were mostly interested in advancing their party interests and their influence at court and in using every occasion – even a war with members of the same faction on both sides – for promoting their political role. Bouvines was certainly the triumph of Philip II Augustus over his enemies in and outside of the French realm. Nonetheless was it also a triumph of the two great court factions, the Riche (or “clerical” faction) and the Roye-Nesle (or “barons”), and especially of the latter, who were to dominate the court in the last decade of Philip Augustus’s reign. It should therefore be admitted that the triumph of the Capetian royalty at the beginning of the 13th century was also a triumph of noble lineages – but of lineages no longer princely, but baronial.

Les chroniqueurs français mettent en relief le rôle fondamental des factions de la cour durant la célèbre bataille de Bouvines (27 juillet 1214). Les nobles français cherchaient avant tout à renforcer leur parti et leur influence à la cour et à utiliser chaque occasion – même une guerre dans laquelle des membres de la même faction étaient présents dans les deux camps – pour promouvoir leur rôle sur le plan politique. Bouvines fut certainement le triomphe de Philippe II Auguste sur ses ennemis dans et en dehors du royaume de France, mais ce fut aussi un triomphe des deux grandes factions curiales, les Le Riche (ou faction des « clercs ») et les Roye-Nesle (faction des « barons »), et en particulier de ces derniers, qui allaient dominer la cour dans la dernière décennie du règne de Philippe Auguste. Il faut donc admettre que le triomphe de la royauté capétienne au début du xiiie siècle fut aussi un triomphe des lignages, mais bien des lignages baronniaux et non plus princiers.

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