29 mai 2024
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Lucile Ruault, « Une critique de la loi Veil : la pratique illégale d’avortements par des groupes MLAC », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.6cb682...
La « loi Veil » suscite un accueil mitigé auprès du mouvement des femmes, qui dénonce ses difficultés d’application et ses nombreuses limites (excluant une partie des femmes immigrées, pauvres et mineures, et imposant un contrôle médical et administratif aux effets dissuasifs). Une fraction marginale du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception) poursuit donc la pratique illégale d’avortements, à la fois pour continuer à faire pression sur l’hôpital en vue de l’ouverture de services d’IVG, pour aider les « exclues de la loi », mais aussi dans une visée d’appropriation des gestes par les femmes ordinaires. En mars 1977, le procès de militantes aixoises accusées d’avoir pratiqué de avortements illégaux offre une tribune à la défense d’une pleine autonomie des femmes dans le processus abortif.