28 octobre 2021
HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société - notices sans texte intégral
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Jérôme Pascal, « Une opération archéologique entre hostilité et co-activité : le Château des ducs de Bretagne (Nantes, Loire-Atlantique) », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société - notices sans texte intégral, ID : 10.34692/nfbr-n949
De par la volonté de l'aménageur (la mairie de Nantes, propriétaire) et avec le consentement de la Direction régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire, l'ambitieux programme de réhabilitation du château de Nantes et le chantier de sa transformation en musée d'histoire de la ville de Nantes ont grandement sous-estimé l'impact de ces travaux sur le potentiel archéologique tant enfoui sous la cour d'honneur que conservé en élévation dans les bâtiments historiques du château. La complexité du site, occupant l'angle sud-est de la cité, en bord de Loire, et l'ampleur des vestiges étaient pourtant connus depuis les fouilles des années 1930. Les archéologues, initialement confinés à des tâches de « surveillance de travaux », sondages et relevés, ont pu progressivement étendre leurs investigations à l'ensemble du monument grâce à l'insistance de l'architecte en chef des Monuments Historiques et du conservateur régional de l'archéologie et à la bienveillance des entreprises présentes, sans toutefois jamais réussir à désarmer l'hostilité de l'aménageur. La complexité de la situation sur le terrain a également rejailli sur le suivi administratif du dossier par l'Inrap et son financement par l'aménageur. Au terme de plus de trois ans de travaux (2003-2006), l'opération archéologique peut être considérée comme un diagnostic de grande ampleur (les sondages représentant 28 % de la surface de la cour sans toutefois jamais atteindre la base des niveaux archéologiques) dont les résultats ont pu être présentés dans divers colloques et publiés dans l'ouvrage de synthèse sur le château édité par les Presses Universitaires de Rennes. La documentation accumulée n'a toutefois toujours pas été exploitée dans sa totalité.