Le roman jacobin anglais entre deux Histoires : les fausses prolepses de Fleetwood, de William Godwin

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Cet article s’intéresse au dernier roman « jacobin » de William Godwin, Fleetwood, qui est publié en 1805 et referme la décennie marquée par l’écriture de Political Justice et de Caleb Williams, ainsi que par l’essor et la retombée du mouvement radical anglais auquel se rattache Godwin. L’article se penche sur une anomalie formelle du roman, dont il propose une lecture philosophique et politique. La contradiction entre le dénouement malheureux annoncé par le héros-narrateur et le dénouement effectivement heureux du roman apparaît, plus que comme un défaut de composition lié à la rapidité d’exécution, comme le signe d’une tension irrésolue entre deux propositions philosophiques et politiques concurrentes entre lesquelles oscillent l’auteur et l’Angleterre au tournant du dix-neuvième siècle.