2008
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Jean Trinquier, « La hantise de l’invasion pestilentielle : le rôle de la faune des marais dans l’étiologie des maladies épidémiques d’après les sources latines », MOM Éditions (documents), ID : 10670/1.6d443a...
Dans la tradition médicale hippocratique, l’air et ses miasmes sont rendus responsables des fièvres pestilentielles. Sans rompre avec cette théorie aériste et miasmatique, Varron, Vitruve et Columelle font également intervenir la faune des marais dans l’étiologie de ces fièvres. Pour Vitruve, le souffle empoisonné des bestioles des marais sont à l’origine d’une partie de ces miasmes. Varron pense pour sa part à des animaux minuscules transportés par l’air. Quant à Columelle, il prête aux animaux des marais une inquiétante propension à quitter les marais pour envahir le territoire des hommes. Quelles que soient les divergences qui les séparent, ces trois étiologies trahissent la même prévention à l’égard de la microfaune des marais, sans que le rôle de vecteur spécifique du paludisme joué par les anophèles ne soit perçu.