2012
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Gilbert Delahaye, « Masques humains et Sainte Face sur les antéfixes de lʼAntiquité et du Haut Moyen Âge », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques (documents), ID : 10670/1.6db812...
Les antéfixes, plaques de terre cuite fixées à une tuile faîtière, protégeaient, aux époques antique et médiévale, les extrémités des faîtages de monuments ou bien terminaient les lignes de tuiles couvre-joints. Ces plaques, de forme sub-rectangulaire, pourvues le plus souvent d’un fronton triangulaire ou arrondi, étaient dotées d’un décor. De l’époque antique jusqu’aux temps carolingiens, beaucoup de ces décors sont des représentations de faces humaines. Ces masques humains n’ont toutefois pas toujours eu la même signification au cours des siècles. Le faciès humain rebutant ou terrifiant aux temps antiques avait sans doute pour fonction d’intimider quiconque le contemplait, et d’imposer le respect envers l’édifice qui le supportait. À partir de l’époque mérovingienne, le masque humain est surmonté d’une croix. Il symbolise alors vraisemblablement la Sainte Face et devient une image protectrice du monument qu’il surmonte, et bénéfique pour qui la contemple.