16 juillet 2024
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Yougyeong Lee, « L'écriture des sens dans les Salons de Denis Diderot », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.6e41a3...
L'appréciation des œuvres d'art ne se limite pas à l'Ekphrasis. Denis Diderot, en arpentant les expositions du Louvre au XVIIIe siècle, s'efforce de produire des comptes-rendus qui capturent ses impressions artistiques pour les transmettre aux lecteurs de son époque, et même à nous à distance du temps et de l'espace de l'époque. Cette étude se penche sur une question centrale : comment ce salonnier parvient-il à communiquer ses expériences sensorielles des œuvres d'art à ses lecteurs ? À partir de la vue, sens primordial dans l'appréciation de l'art, se dessine le cheminement de cette analyse ; la perception visuelle du salonnier nous convie à porter notre regard sur les différentes composantes de la peinture, selon sa manière d'observer. Mais au-delà de ce sens, d'autres perceptions telles que le goût, l'odorat, le toucher et l'ouïe se manifestent également dans la critique d'art de Diderot. L'écrivain exprime ses sensations avec un style qui nous plonge dans son écriture, nous faisant ressentir ses expériences sensorielles comme les nôtres. Finalement, le défi de transmettre ses impressions face aux œuvres d'art pousse l'écriture diderotienne à ses plus hautes prouesses littéraires. Nous sommes immergés dans ses sensations, éveillées par ses sentiments et son imagination : en lisant son écriture empreinte d'émotion et d'imagination, notre visite du Louvre s'efface et nous nous retrouvons plongés au cœur des peintures, guidés par la plume de Diderot.