Les maladies héréditaires dans la pensée scolastique (XIIe-XVIe siècle)

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2008

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Maaike van der Lugt, « Les maladies héréditaires dans la pensée scolastique (XIIe-XVIe siècle) », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.6e62c5...


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Résumé Fr

Cet article soutient que, contrairement à ce qui est souvent allégué ou supposé, le concept de maladie héréditaire est une création médiévale. A vrai dire, la médecine ancienne reconnaissait déjà les maladies qui se transmettent des parents à la progéniture, mais elle ne possédait pas de terminologie technique et spécifique permettant de les distinguer des maladies congénitales. L'assimilation des traités médicaux arabes dans les années 1230 et 1240 a contribué au développement d'une telle terminologie en Occident. Les auteurs latins sont cependant allés au-delà de leurs sources en développant des analogies juridiques de transmission. Cela les aidait parfois à distinguer les maladies héréditaires des autres maladies liées à la procréation et au sexe. De plus, la maladie héréditaire n'était pas seulement un terme descriptif. Les auteurs médiévaux ont également tenté de définir les types de maladies transmises héréditairement (maladies chroniques) et ont proposé différents schémas causals pour les expliquer. Néanmoins, la notion de maladie héréditaire est restée relativement marginale au sein des sciences de la vie médiévales. La notion centrale était la génération, pas l'hérédité. La deuxième partie de l'article étudie les implications religieuses et politiques de la notion de maladie héréditaire. L'Église n'a pas tenu compte de la maladie héréditaire comme justification des lois sur la consanguinité, ni comme empêchement au mariage ou motif de divorce. Cependant, dans les contextes médicaux et philosophiques, les maladies héréditaires acquièrent parfois une dimension eugénique, sous la forme de conseils sur le choix du partenaire ou de propositions de politiques pour empêcher les personnes handicapées d'avoir des enfants. La dernière partie de l'article examine les liens entre la maladie héréditaire et la doctrine du péché originel. Les théories de la transmission du péché originel variaient considérablement ; certains étaient plus héréditaires et/ou biologiques que d'autres. La tradition augustinienne, qui fait dépendre la transmission d'un renouvellement à chaque génération par un mécanisme psycho-sexuel, est très éloignée des conceptions modernes de l'hérédité, mais proche de la théorie médiévale de la génération. Dans l'ensemble, le débat médical sur la maladie héréditaire et le débat théologique sur le péché originel sont parallèles ; il existe des similitudes et des sources d'inspiration communes, mais peu de connexions ou de comparaisons explicites. qui fait dépendre la transmission d'un renouvellement à chaque génération par un mécanisme psycho-sexuel, est très éloignée des conceptions modernes de l'hérédité, mais proche de la théorie médiévale de la génération. Dans l'ensemble, le débat médical sur la maladie héréditaire et le débat théologique sur le péché originel sont parallèles ; il existe des similitudes et des sources d'inspiration communes, mais peu de connexions ou de comparaisons explicites. qui fait dépendre la transmission d'un renouvellement à chaque génération par un mécanisme psycho-sexuel, est très éloignée des conceptions modernes de l'hérédité, mais proche de la théorie médiévale de la génération. Dans l'ensemble, le débat médical sur la maladie héréditaire et le débat théologique sur le péché originel sont parallèles ; il existe des similitudes et des sources d'inspiration communes, mais peu de connexions ou de comparaisons explicites.

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