Á la recherche de l'Évolution dans les ouvrages anciens de la BU Lyon 1

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11 avril 2016

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Philippe Jaussaud, « Á la recherche de l'Évolution dans les ouvrages anciens de la BU Lyon 1 », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.6ehp2n


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Au XIXème siècle, les théories de l'Évolution (transformisme ou darwinisme) suscitent de nombreuses controverses au sein des communautés savantes. Les clivages théoriques peuvent alors séparer les collègues d'un même établissement. Tel est le cas du corps professoral du Muséum national d'Histoire naturelle, envisagé ici. Les positions de chaque scientifique s'affichant dans ses ouvrages, ceux-ci constituent de véritables « marqueurs » de l'histoire de l'Évolution.Georges Cuvier (1769-1832) (chaire d'« Anatomie des animaux ») est « fixiste » et « catastrophiste ». Il combat donc les conceptions de son collègue Lamarck (chaire de « Zoologie-Insectes, Vers et animaux microscopiques »), le père du transformisme. Comme Cuvier, Henri Ducrotay de Blainville (1777-1850) (chaires d'« Histoire naturelle des Mollusques, des Vers et des Zoophytes », puis d'«Anatomie comparée ») est créationniste. Il considère cependant l'existence de séries animales graduées. D'abord fixiste, Paul Gervais (1816-1879) (chaire d’« Anatomie comparée ») admet à la fin de sa carrière l'existence d'une évolution lente et régulière. Dans la communauté des paléontologues, Albert Gaudry (1827-1908) (chaire de « Paléontologie ») est le premier à affirmer son adhésion au transformisme. Il reconnaît l’existence de « filiations », d’« enchaînements » constituant de véritables relations généalogiques entre les fossiles et les espèces actuelles. Gaudry dessine ainsi le prototype de nos arbres phylogénétiques. Il échange avec Darwin une volumineuse correspondance scientifique et il fait construire au Muséum une galerie de paléontologie matérialisant ses théories. Comme Gaudry, Armand de Quatrefages de Bréau (1810-1892) (chaire d'« Anthropologie ») entretient d’excellentes relations avec Darwin, qu'il fait élire membre correspondant de l’Académie des sciences. Mais, Quatrefages refuse jusqu’à sa mort - à cause de ses convictions chrétiennes - de se rallier à l’Évolution. Enfin, Edmond Perrier (1844-1921) (chaire d’« Histoire naturelle des Mollusques, des Vers et des Zoophytes »), bien connu pour sa théorie des « colonies animales », prend le temps de la réflexion avant de se déclarer partisan de l’Évolution.

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