Accueillir, encadrer et provoquer le miracle en Terre sainte au XIIe siècle : l'église hospitalière d'Emmaüs (Abu Gosh) et sa crypte

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2022

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Andreas Hartmann-Virnich et al., « Accueillir, encadrer et provoquer le miracle en Terre sainte au XIIe siècle : l'église hospitalière d'Emmaüs (Abu Gosh) et sa crypte », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.6exoa6


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Résumé Fr

Le monastère bénédictin d’Abu Gosh, au sein de la petite ville palestiniennesituée à une douzaine de kilomètres au nord-ouest de Jérusalem, sur la granderoute menant à la côte et à Jaffa, abrite dans son vaste enclos verdoyant l’égliseSainte-Marie-de-la-Résurrection, monument majeur de l’architecturereligieuse franque en Terre sainte. Construit vers 1160 par les Hospitaliers surun site identifié par une tradition, probablement pas antérieure à la présencefranque, à l’Emmaüs de l’Évangile, l’édifice, célèbre pour ses magnifiquespeintures murales byzantines est bâti au-dessus d’une source pérenne quisourd à l’intérieur même de sa crypte, captée par un conduit maçonné antérieur à l’église, formant un bassin dans lequel on pouvait descendre et remonter par deux volées de marches. Conduit par les coauteurs en trois campagnes entre 2016 et 2021, un programme de relevé, d’étude archéologique et de recherches archivistiques a permis de modifier la vision de la chronologie et de réévaluer la fonction de l’édifice dont la partie inférieure, interprétée naguère comme une citerne romaine qui aurait été opportunément reprise et surélevée par les bâtisseurs de l’église, fut en réalité construite de novo comme partie intégrante du programme monumental d’une église à deux niveaux, destinée à organiser, à mettre en valeur et en scène l’accès au bassin. L’importance donnée à ce dernier suppose un rôle central pour les visiteurs, dont les pèlerins sur la route de Jérusalem, et l’organisation architecturale de l’ensemble suggère que la descente à la source devait permettre de bénéficier des vertus thérapeutiques et thaumaturges particulières qu’on prêtait à l’eau qui y jaillissait. Or, le relevé des signes lapidaires a permis d’identifier une inscription arabe à l’étage de l’abside principale, document lapidaire contemporain de la construction de l’édifice qui pose la question d’un éventuel lien légendaire de la source antérieure à l’association avec Emmaüs, car enraciné dans les temps de l’Ancienne Alliance.

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