2020
Cairn
Noémie Grimon et al., « État des lieux des pratiques d’utilisation du microscope automatisé en hématologie en France », Annales de Biologie Clinique, ID : 10670/1.6f3125...
Les microscopes automatisés sont de plus en plus répandus dans les laboratoires d’hématologie. Objectif : enquêter sur les pratiques d’utilisation et évaluer les avantages et inconvénients du microscope automatisé. Méthode : diffusion d’un questionnaire informatisé fin 2018 auprès des laboratoires publics et privés français. Résultats : 118 laboratoires ont répondu (56 privés, 62 publics) ; 117 avaient un automate CellaVision®, un possédait un automate West Medica®. L’enquête a révélé une hétérogénéité de pratique au niveau de l’utilisation de l’outil de caractérisation des globules rouges (jamais utilisé dans 62,1 % des cas), du nombre d’éléments comptés (entre 100 et 400), du choix des lames numérisées et du passage des contrôles de qualité (16,1 % passaient des contrôles internes, 48,3 % des contrôles externes et 82,1 % faisaient un contrôle de localisation journalier). Parmi les inconvénients signalés, seule la recherche des amas plaquettaires a été jugée inadaptée par la majorité des laboratoires (93,2 %). D’autres inconvénients ont été cités de manière non consensuelle : adaptation aux images numériques (61,2 %), sous-estimation des éléments de grande taille (61,9 %), évaluation difficile des morphologies atypiques (49,6 %) ou de la morphologie des hématies (49,6 %). La majorité des participants était en accord avec les avantages suivants : traçabilité (95,7 %), formation du personnel (94,1 %), diminution de la fatigue oculaire (91,4 %) et du risque d’erreur (87,2 %), gain de temps (83,6 %). Conclusion : malgré des bénéfices bien établis, une standardisation des pratiques et des innovations techniques sont encore nécessaires.