1 avril 2016
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Anne Charlon, « Mercedes Fórmica, ou les tentatives d’une avocate phalangiste pour réformer le code civil franquiste », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.6fe0ff...
La critique actuelle interroge la lutte paradoxale de Mercedes Fórmica, avocate et romancière phalangiste, qui a par ses écrits dénoncé les conséquences dramatiques de certains articles des Codes Civil et Pénal du franquisme. Notre analyse des textes de Fórmica nous conduit à mettre en question le terme de féministe qui lui est souvent associé. L’article qu’elle publie en 1953 dans le journal ABC dénonce certes les injustices subies par les femmes, son roman A instancia de parte montre qu’un mari mal intentionné peut utiliser la loi pour faire condamner à tort son épouse pour adultère. Mais le propos reste souvent ambigu et l’image de la femme pleine de stéréotypes. Le poids de la censure peut expliquer la prudence des propos, il nous semble toutefois que l’attitude de Fórmica se caractérise par la volonté de réformer modérément ce qui peut l’être, sans remettre en cause la position subalterne et inférieure de la femme, et ce même après la fin de la dictature.