24 janvier 2009
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Hugues Labarthe, « Les prélats de Gascogne au concile de Perpignan », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10670/1.6g0oif
L'article commence par présenter la singulière fidélité de l'épiscopat de Gascogne à Benoît XIII. Le pape s'est employé dans la décennie 1400 à placer ses hommes, grâce au concours de princes bien disposés à son égard. Quels que soient les courants d'opinion qui animent le clergé de Gascogne, seul importe l'avis de ces prélats et princes qui détiennent un pouvoir de juridiction. Tout au long du concile, Benoît XIII n'a guère de difficulté à leur faire célébrer sa légitimité, encore qu'il fasse les frais de certaines critiques dirigées contre son immobilisme. Si les prélats de Gascogne ne se sont pas rendus au concile dans un esprit de rébellion, ils sont cependant nombreux à rompre avec Benoît XIII dans les mois qui suivent et à rallier l'obédience de Pise. L'autorité de Benoît XIII se perpétue cependant en Navarre, Béarn et Armagnac. Jean Ier de Béarn ordonne à ses Etats d'obéir à Benoît XIII, tandis que les princes d'Armagnac, Bernard VII, Bonne et Jean IV acceptent l'obédience de Pise sans renier leur conviction sur la légitimité de Benoît XIII. Tout oppose les prises de positions de Jean Ier et Bernard VII. Aucune des deux obédiences ne s'impose de façon exclusive en Gascogne dans l'immédiat après-concile.