Les usages détournés des médicaments ou les dilemmes soulevés par l'agir sur le temps qui reste dans l'accompagnement de la fin de vie à l'hôpital

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2010

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Rose-Anna Foley, « Les usages détournés des médicaments ou les dilemmes soulevés par l'agir sur le temps qui reste dans l'accompagnement de la fin de vie à l'hôpital », Pensée plurielle, ID : 10670/1.6i6isr


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L’accompagnement des mourants proposé par les soins palliatifs se fonde sur l’autonomie du patient impliquant un discours ouvert autour de la mort qui approche. Afin de déployer leur offre à l’hôpital, les professionnels des soins palliatifs souhaitent formaliser l’entrée dans la phase palliative de manière à ce qu’elle soit mieux anticipée et coordonnée, mais aussi plus explicite pour le patient. Ce « passage » soulève des enjeux importants, notamment au niveau de la collaboration interprofessionnelle entre une équipe mobile de soins palliatifs et ceux de « première ligne » d’un hôpital, tout en nécessitant un accompagnement « renforcé » du patient autour de l’annonce de la fin de vie. Dans cet article, nous nous intéressons de près à certains traitements (opiacés, sédatifs utilisés lors de sédations palliatives) dans la mesure où leurs prises génèrent des tensions et des négociations importantes dans l’accompagnement de la fin de vie. Plus précisément, les usages détournés de ces substances – permettant d’accélérer, de repousser ou encore d’altérer la fin de vie – nous renseignent sur ce que l’accompagnement de la fin de vie à l’hôpital implique respectivement pour les patients, leurs proches, ainsi que pour les professionnels de la santé. Le rapport aux opiacés et aux sédatifs, agissant sur le temps qui reste, laisse entrevoir les dilemmes et difficultés qu’occasionne l’accompagnement d’une fin de vie conscientisée et responsable prônée par les soins palliatifs.

The specific care of the dying offered by palliative care is based on the notion of autonomy, which implies an open discourse about the approaching death. To deploy their offer in the hospital, palliative care professionals wish to formalise the entry into the palliative phase so that it is better anticipated and coordinated, but also more explicit to the patient. This “passage” raises important interprofessional issues between a palliative mobile team and “front line” caregivers of a hospital, as well as it requires “enhanced” care of the patient around the announcement of end of life. In this article, we look closely at some treatments (opioids, sedatives used in palliative sedation) as regards to the tensions and negotiations they generate in the accompaniment of the dying. More specifically, the “misuses” of these substances – to accelerate, postpone or alter the end of life – tell us about what the accompaniment of end of life involves in the hospital setting respectively for patients, their families and for the health professionals. The relation to opiates and sedatives, acting on the remaining time, reveals the dilemmas and difficulties occasioned by the accompaniment of responsible and conscious end of life requested by palliative care.

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