2013
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Aude Ridier et al., « The role of risk aversion and labor constraints in the adoption of low input practices supported by the CAP green payments in cash crop farms », Revue d’Études en Agriculture et Environnement (documents), ID : 10.4074/S1966960713012034
Le rôle de l’aversion au risque et des contraintes de travail dans l’adoption des mesures volontaires agro-environnementales à bas niveau intrants Depuis la fin des années 1980, plusieurs pratiques alternatives ont été soutenues dans le cadre de programmes agro-environnementaux, par des contrats volontaires signés entre l’Union Européenne et les agriculteurs, par lesquels ceux-ci s’engagent à changer durablement leurs pratiques. Le taux d’adoption de ces contrats est resté très faible dans beaucoup de pays de l’UE et dans le sud-ouest de la France en particulier. Cet article vise à analyser le rôle du comportement par rapport au risque et des contraintes de travail sur la décision d’adoption de ces pratiques. Après avoir présenté un modèle théorique statique pour montrer l’impact du risque et du facteur travail dans l’adoption de pratiques à bas niveau d’intrants, nous proposons une application à l’aide d’un modèle de programmation mathématique représentant deux types d’exploitations céréalières spécialisées du sud-ouest de la France. Trois types de contrats agro-environnementaux sont testés (zéro labour, rotation longue, diminution des traitements phytosanitaires). Les résultats montrent que malgré l’effet globalement positif des pratiques alternatives sur les indicateurs environnementaux et sur le revenu des agriculteurs, la variabilité plus forte des rendements, en présence d’aversion au risque positive, ainsi que de plus forts besoins en travail sont des barrières importantes à l’adoption.