Éthique du corps épandu

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2016

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Emmanuel Falque, « Éthique du corps épandu », Revue d'éthique et de théologie morale, ID : 10670/1.6jlp9s


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Entre le « corps étendu » et le « corps vécu », se tient le « corps épandu » ( Noces de l’agneau). Encore fallait-il éprouver ce concept au contact de la science, ou mieux de l’expérience. Lorsqu’un philosophe se rend dans une unité de soins palliatifs (CHU-Luynes-Tours), l’ensemble de ses discours viennent à vaciller. On parle ordinairement du « récit » (Ricœur) ou du « visage de l’autre » (Lévinas), mais il n’y voit d’abord que de la matière, ou plutôt du « corps » en mal de survivre et loin de s’abandonner. Et pourtant il s’agit bien là de vivant, et même de « vivant humain et souffrant », au moins dans la manière dont il est visé. Une « éthique du corps épandu » en définit ici le sens a minima – non pas, ou plus, dans l’hypertrophie du sens, mais simplement dans l’être-là auprès de ce « corps alité », qui n’a plus que sa chair pour parler et nous renvoie d’abord à notre propre être incarné.

Ethics of the expanded body Between the “lying” body and the “lived” body is the “expanded” body (The Wedding feast of the lamb). The concept, however, needed to be scientifically, and better still, empirically validated. When a philosopher visits a palliative care ward (CHU-Luynes-Tours), his or her neat discourse is shaken. One usually refers to the other’s “narrative” (Ricœur) or “face” (Lévinas), but at first the visitor sees only matter, or rather a “body” struggling to survive yet refusing to surrender. However, what he is seeing is a living being, a human being even, living and suffering at least in the way it is being considered. The present article proposes an ethics of the expanded body defining its minimal meaning and not or rather no longer its extended meaning, but merely the fact of being there beside this “bedridden body” which has nothing left but its flesh to express itself and which brings us back to our own incarnate being.

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