From Vilasam to the Bank of Chettinad: The Supervision of Chettiar Banking in the Bay of Bengal

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2024

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Siddharth Sridhar, « From Vilasam to the Bank of Chettinad: The Supervision of Chettiar Banking in the Bay of Bengal », Revue française d'histoire économique, ID : 10670/1.6k2pww


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Dans la zone du golfe du Bengale, au sein de l’Empire Britanique, le secteur bancaire était caractérisé par une ligne de démarcation entre deux marchés distincts : un secteur bancaire européen impliqué dans le financement du commerce et un marché autochtone pour les prêts à court terme et le financement agricole. Dans ce monde, des communautés bancaires dotées de pratiques sophistiquées de contrôle interne et informel faisaient le lien entre ces marchés pour permettre la vaste expansion de la frontière des matières premières. L’une de ces communautés était les Nattukottai Chettiars de l’Inde du Sud, qui ont déployé un régime de supervision sophistiqué pour combler le déficit de confiance entre les banques européennes et les cultivateurs autochtones de riz et de caoutchouc en Birmanie coloniale, à Ceylan, en Malaisie et même en Indochine française au XIXe et au début du XXe siècle. L’éclatement de la crise de 1929 a provoqué une série de défauts sur les prêts et credits immobiliers parmi les producteurs de matières premières dans la baie du Bengale et a perturbé les flux de capitaux des Chettiar lorsque leurs prêts se sont transformés en biens immobiliers. Le contrecoup qui en a résulté a incité les États coloniaux à examiner de près les activités bancaires des Chettiars dans le cadre d’enquêtes bancaires à grande échelle en Inde, en Birmanie et à Ceylan, et à adopter des lois pour intervenir sur les marchés du crédit, mais sans grande efficacité. La tâche de réglementer la finance chettiar a donc incombé aux tribunaux et aux fonctionnaires de l’impôt sur le revenu. Cet article s’appuie sur les rapports d’enquête bancaire, les archives coloniales et les dossiers judiciaires, ainsi que sur l’abondante littérature consacrée à la finance chettiar (Weerasooriya 1973, Mahadevan 1978, Rudner 1994), pour étudier comment les pratiques de contrôle interne et informel ont été supplantées par la réglementation externe de l’État au lendemain de l’effondrement et alors que les entreprises chettiars cherchaient à tirer profit de la transposition (Birla 2008) de leurs pratiques commerciales dans le droit colonial des sociétés. Cet article appelle à accorder une plus grande attention à l’ancrage social de la supervision financière, en particulier dans le contexte colonial.

Banking in the British Empire in the Bay of Bengal was marked by the color line and involved two distinct markets: a European banking sector involved in trade finance, and a native market in short term loans and agrarian finance. In this world, banking communities with sophisticated practices of internal and informal supervision bridged these markets to enable the vast expansion of the commodity frontier. One such community was the Nattukottai Chettiars of South India, who deployed a sophisticated regime of supervision to bridge the gap in trust between European banks and native cultivators of paddy and rubber in colonial Burma, Ceylon, Malaya and even French Indochina in the 19th and early 20th century. The onset of the Slump in 1929 caused a chain of loan and mortgage defaults among primary commodity producers in the Bay of Bengal and disrupted Chettiar capital flows as their loans turned into immovable properties. The consequent backlash prompted colonial states to scrutinize Chettiar banking in large scale banking enquiries in India, Burma, and Ceylon and to pass laws intervening in credit markets with little efficacy. The task of regulating Chettiar finance thus fell to courts and income tax officials. This article draws on banking enquiry reports, colonial archives, and court case files as well as the extensive literature on Chettiar finance (Weerasooriya 1973, Mahadevan 1978, Rudner 1994) to explore how internal and informal supervision practices were superseded by external state regulation in the aftermath of the Slump and as Chettiar firms sought the benefits of translating (Birla 2008) their business practices into colonial corporation law. This article calls for greater attention to the social embeddedness of financial supervision, particularly in the colonial context. JEL Classification : N15, N25, N45, N55, N95, Z13

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