2021
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M Miquel, « ARCHÉOLOGIE D’UNE INSTITUTION ARCHAÏQUE : QUAND LES ROMAINS DU Ier SIÈCLE AV. J.-C. RACONTENT L’ESCLAVAGE POUR DETTES ET SON ABOLITION », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.6k8zzg
Dans la société romaine, les esclaves, qui comptent entre 30 et 40 % de la population 1 toutefois, comme les prisonniers de guerre 2 et les victimes d'enlèvements 3 , sont passés de l'état d'homme libre à la servitude. Il existe également une autre forme d'esclavage, si particulière que certains historiens comme Moses I. Finley 4 hésitent à lui en donner même le nom, lui préférant parfois celui de « servitude » : l'esclavage pour dettes. Cette forme tire sa singularité de son statut juridique, puisque l'esclave pour dettes, contrairement aux personnes nées dans l'esclavage ou aux captifs, demeure un citoyen nexum, qui renvoie à une réalité économique propre à la Rome archaïque : l'existence, dans les tout premiers siècles de l'histoire romaine, de citoyens insolvables obligés de rembourser leurs créanciers-probablement des propriétaires fonciers, les locupletes-par le produit de leur travail. Cette obligation, contractée à la suite d'un contrat de nature économique, était probablement