La maturité de la transformation numérique des petites communes : paperasserie numérique ou administration proactive ?

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2023

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Marie-Laure Baron et al., « La maturité de la transformation numérique des petites communes : paperasserie numérique ou administration proactive ? », Gestion et management public, ID : 10670/1.6kza3f


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Depuis 2005, de nombreux efforts ont été déployés au niveau national pour réaliser la transformation numérique des services publics. La petite commune est le maillon le plus proche de l’usager. Elle est cependant peu étudiée dans les nombreux rapports et travaux nationaux produits. Cet article confronte la perspective nationale de la transformation numérique, le discours étatique et les moyens alloués, à la réalité du terrain d’une petite commune. D’un point de vue théorique, l’ère du gouvernement digital, correspondrait à une phase de recentralisation de l’État avec la fusion et la recomposition de services, la simplification administrative, en adoptant une approche globale centrée autour des besoins des usagers. Au sein de l’administration publique, l’accès au numérique est considéré comme un facteur d’intégration, notamment dans des zones reculées, renforçant la compétitivité des territoires et améliorant la qualité des services proposés. Il est considéré réduire les inégalités entre les différents territoires d’un pays et créer de nouveaux espaces publics d’échange. Nous avons centré notre recherche sur une commune de moins de 3 500 habitants, afin d’adopter un cadre d’étude correspondant au type de communes les plus représentatives de France. Notre étude qualitative exploratoire repose sur une monographie de récits de vie d’agents d’une petite commune de l’agglomération rouennaise. Elle démontre comment la transformation numérique s’accompagne de, et concourt à, cette recentralisation de la gouvernance publique. La transition numérique est pourtant immature en raison de la complexité des tâches et de l’offre qui en résultent pour les usagers comme pour les agents. Sans bénéficier de gains de productivité majeurs, la petite commune voit son rôle partiellement délégitimé et dilué dans l’intercommunalité et la numérisation.

Since 2005, many efforts have been made at the French national level to digitise not only public services to citizens but also transactions between public bodies. Small municipalities serve as both the blind spot of the many related reports and works and the closest link to the citizen. This article confronts the national perspective of digital transformation, including the official discourse and dedicated resources, with the everyday experience of a small municipality. From a theoretical point of view, the era of digital government corresponds to a phase of government recentralisation represented by the merger and recomposition of services and administrative simplification that aims to adopt a global approach centred on users’ needs. Access to digital public services is therefore intended to be a factor of integration in regard to rubbing out inequalities between territories and create new public spaces in which to interact. In public administration, digital transformation is seen as the solution to strengthening the competitiveness of territories and improving the quality of services, especially in remote areas. The current research focuses on a village of less than 3,500 inhabitants that is representative of most municipalities in France. Our exploratory qualitative study is based on the monograph of the life stories of employees from a small town in the Rouen conurbation. It demonstrates how digital transformation is accompanied by and contributes to the recentralisation of public governance. This digital transformation is, however, immature. Both users and public agents face complex processes and service offers. Simplification and cost reduction through economies of scale are not achieved. The examined small municipality does not benefit from major productivity gains; rather, it sees its role partially delegitimised and reduced in intermunicipal cooperation and digitisation. Our research also sheds light on the ever more important decision-making role of the intermunicipality to the detriment of the municipality, where the mayor tends to become a community organiser.

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