Cisjordanie et Bande de Gaza : domination et résistance économiques

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Auteur d’un ouvrage sur l’économie des territoires occupés, A. Mansour brosse ici à larges traits un tableau des effets de la domination exercée par Israël dans tous les secteurs de l’activité économique, en Cisjordanie et à Gaza :dans l’agriculture, par les expropriations de terres, le contrôle des ressources en eau, la spécialisation imposée de la production ; dans l’industrie, par les freins mis au renouvellement des structures, et à leur développement; dans le secteur monétaire et financier, par l’existence d’un dualisme monétaire et l’absence d’un système bancaire adéquat (partiellement corrigées par l’activité d’un marché monétaire informel). Aussi le niveau de l’emploi a-t-il baissé et les Palestiniens sont-ils contraints de travailler en Israël ou – surtout pour la main-d’œuvre qualifiée – d’émigrer vers les pays du Golfe ou la Jordanie. La persistance des relations économiques avec ce dernier pays constitue, selon l’auteur, un obstacle sérieux à l’intégration complète recherchée par l’Etat hébreu. Celle-ci néanmoins, s’accroît sans cesse, et si la consommation privée a augmenté dans les territoires occupés, le taux d’épargne y a baissé, et leur économie est exposée au taux d’inflation élevé qui caractérise l’économie israélienne. Peut-on donc parler d’une résistance économique ? Elle reste faible et peu organisée, et l’aide extérieure, qu’elle soit palestinienne, arabe ou internationale, est davantage destinée à des projets sociaux ou d’infrastructure qu’à la mise en place d’activités productives.

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