Vieilles dames maghrébines immigrées

Résumé Fr En

If a fallu que les femmes du Maghreb trangressent un interdit pour venir vivre en France. Les pionnières à qui cela fut permis, pendant la guerre d’Algérie, appartenaient, pour la plupart, à des « bonnes familles » modernistes, et souvent après un deuxième mariage. Elles ont vécu en France d’abord dans l’isolement, avant d’espérer, une fois âgées, l’accomplissement promis, dans la société de départ, à chaque mère ayant mis au monde et élevé de nombreux fils. Mais elles ont été frustrées de ce rôle de maîtresse d’une grande maisonnée, par l’éparpillement des familles conjugales de leurs fils, en France, cependant qu’elles y apprécient de satisfaire des besoins nouveaux d’une vie moderne. Tandis que les unes s’installent en permanence en France, les autres choisissent de faire la navette entre ici et là-bas, avant l’ultime retour.

In order to go to live in France, women from the Maghreb had to transgress the law. The pioneers who were allowed to do this, during the Algerian War, were mostly from modernistic «good families», and frequently married for the second time. At first they lived an isolated life in France before looking forward, in their old age, to the fulfilment promised, in the society they had left behind them, to all women who had given birth to, and brought up, many sons. Whilst having been deprived of playing the role of mistress of a large household in France, due to the fact that their sons’ nuclear families were very much dispersed, they enjoy being able to satisfy the needs of modern life. Whilst some have settled permanently in France, others have chosen to travel back and forth between the two countries before returning home for the last time.