12 mai 2017
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Raphaël Bantigny, « Tutorat entre pairs et formation à l’étayage dans le cadre d’une séquence de géométrie au CE2 (Cours élémentaire 2e année) », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.6mteqz
Face à l’hétérogénéité des classes, la pratique du tutorat entre pairs est proposée aujourd’hui comme un outil de différenciation et d’apprentissage bénéfique, en vogue au sein des pédagogies collaboratives. Cependant, après quelques essais dans ma classe de CE2, une question s’est posée : les tuteurs sont-ils vraiment capables d’apporter un étayage efficace, sans formation préalable ? Pire, n’entravent-ils pas au contraire l’apprentissage des tutorés ? Cet écrit réflexif retrace mon enquête dans le cadre d’une séquence de géométrie. Sur la base d’une quinzaine de situations de tutorat, des tendances statistiques et des observations recueillies, le tutorat entre pairs sans formation parait sous un jour bien moins favorable : absence de questionnement des tuteurs sur les connaissances des tutorés, faiblesse du temps consacré aux consignes et à l’explication des erreurs, méconnaissance des contenus disciplinaires et notamment des propriétés, tendance chez certains tuteurs à trop guider, voire à faire à la place… En s’appuyant sur les écueils récurrents, cette recherche propose finalement un plan de formation détaillé pour une mise en place progressive et efficace au sein de mes futures classes.