Les obstacles à l'adoption des recommandations concernant la contention physique passive

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2006

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Emmanuel Bagaragaza et al., « Les obstacles à l'adoption des recommandations concernant la contention physique passive », Gérontologie et société, ID : 10670/1.6n9xb0


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La contention physique passive (CPP) est une pratique dangereuse mais qui est largement pratiquée dans les hôpitaux gériatriques et d’autres établissements d’accueil pour les personnes âgées. Beaucoup de professionnels ignorent encore ses conséquences et elle est souvent considérée comme une mesure de sécurisation des patients surtout la nuit. L’objectif de l’étude était de savoir pourquoi les recommandations de limiter l’usage de la CCP publiées en 2000 par l’ANAES n’ont pas permis aux soignants de sortir d’ une situation souvent conflictuelle entre la sécurité et la liberté du patient. Trente entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès des soignants de jour ou de nuit des unités de soins de suite et de réadaptation (SSR) dans l’un des trois sites du GH Sainte Périne. L’étude montre que la CPP reste une solution à de multiples problèmes organisationnels et sécuritaires. Le processus de prise de décision ne permet pas aux soignants de se sentir responsables de cette pratique et ne leur permet pas d’avoir une discussion sur le rapport des avantages et des risques de la contention avant sa mise en place. Les soignants n’ont pas de connaissances sur les risques et les alternatives de la CPP.

OBSTACLES TO THE ADOPTION OF RECOMMENDATIONS CONCERNING PASSIVE PHYSICAL RESTRAINT Passive physical restraint is a dangerous practice but it is widespread in geriatric hospitals and institutions for older people. A lot of professional staff are unaware of its consequences and it is often considered to be a security measure for patients, especially at night. The aim of the study was to discover why the ANAES recommendations, published in 2000, to limit the use and consequences of physical restraint, did not enable staff to extract themselves from an often conflictive situation between patients’ safety and patients’ freedom. Thirty semi-controlled interviews, took place with day and night staff from post surgery care units and re-adaptation units on one of the three GH Sainte Périne sites. Passive physical restraint remains a solution to multiple organizational and safety problems. The decision-making process does not allow staff to feel responsible for this practice and does not allow them to have a discussion on the benefits and risks of restraint before it is set up. Staff have no knowledge of the risks and alternatives of passive physical restraint.

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