L’agitation chez l’enfant pendant la période de latence : une addiction précoce ?

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2018

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Julie Cohen-Salmon et al., « L’agitation chez l’enfant pendant la période de latence : une addiction précoce ? », Psychologie clinique et projective, ID : 10670/1.6o0lb0


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Certains enfants, âgés de 6 à 12 ans, traversent une période de latence pleine de turbulences et ont recours à des agirs. Ces expressions agies s’opposeraient au travail psychique spécifique de la période de latence. L’enfant latent est en effet censé désinvestir sa sensori-motricité au profit d’une pensée intérieure qui se passe davantage de l’activité corporelle. L’enfant latent en bonne santé prend plaisir à apprendre, c’est-à‑dire à intérioriser et à investir sa pensée. Est-ce que les manifestations comportementales bruyantes et répétées inhibent véritablement ce processus de la latence ? À partir du cas clinique d’une enfant de 10 ans rencontrée en internat thérapeutique, dans le cadre de consultations thérapeutiques individuelles et familiales, nous allons nous pencher sur cette question. Elle va nous amener à proposer une réflexion psychopathologique, situant les agirs de l’enfant au carrefour des prépsychoses et des addictions.

Agitation in children during latency: A precocious addiction?Some children aged 6-12 face a latency period which is full of turbulence and they resort to acting. These acted expressions would be opposed to the psychical work which is specific of the latency period. The latent child is indeed supposed to disinvest his or her sensori-motricity in favour of inner thoughts that forgo most of the corporeal activities. Do the raucous and repetitive behavioural manifestations veritably inhibit this latency process ? Based on the clinical case of a 10 years-old girl from a therapeutic boarding school whom we encountered within the framework of individual and family therapeutic counselling, we will examine this question. She leads us to propose a psychopathological reflexion, considering the acting in children at the crossroads of pre-psychoses and precocious addictions.

Algunos niños de entre 6 y 12 años atraviesan un período de latencia lleno de turbulencias y recurren a la agitación. Estas expresiones de agitación serían opuestas al trabajo psíquico específico del período de latencia. El niño en latencia se supone debería des-investir su sensomotricidad en beneficio del pensamiento interior que sucede sobre todo de la actividad corporal. El niño sano durante la latencia encuentra placer a aprender, es decir a interiorizar y a investir su pensamiento. Cabe preguntarse si las manifestaciones ruidosas y repetidas inhiben realmente el período de latencia. Partiendo de un caso clínico de un niño de 10 años durante su internación terapéutica, en el marco de las consultas terapéuticas individuales y familiares nos interesaremos a esta cuestión. Dicha cuestión nos llevará a proponer una reflexión psicopatológica localizando los actos del niño en el entrecruzamiento de las pre-psicosis y las adicciones.

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