29 mars 2017
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Béatrice Fracchiolla, « L'insulte et l'injure vues comme genres brefs, et leur mise en discours », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.6o4ji8
En partant des travaux déjà réalisés sur la montée en tension de la violence verbale dans sa phase de production (travaux de Auger, Fracchiolla, Moïse et Romain, 2008 ; 2013 en particulier), l’insulte et l’injure seront étudiées en tant que genres brefs à travers les caractéristiques de leurs formes syntaxiques, conversationnelles, interactionnelles, pragmatiques. On verra en particulier l’obligation d’implicite et l’essentialisation structurelle qui les caractérisent, en lien avec une brièveté qui va de pair avec l’obligation pragmatique dans laquelle on se trouve de vouloir les rendre, d’un point de vue illocutoire, rapidement identifiables. L’insulte est ainsi souvent d’autant plus efficace qu’elle est monolexicale et donc brève et directe. Ce fait conduit à interroger d’un point de vue syntaxique l’opposition entre le caractère souvent ressenti comme d’autant plus agressif, impoli des actes de langages dès lors qu’ils sont directs, par comparaison aux vertus de politesse et de bienséance que l’on associe généralement a contrario aux actes de langages les plus indirects.