"'Se tu[er] à amuser les autres' ou les mécanismes du suicide pour rire au Chat Noir (1882-1897)"

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2018

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Caroline Crepiat, « "'Se tu[er] à amuser les autres' ou les mécanismes du suicide pour rire au Chat Noir (1882-1897)" », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.6o92dy


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C’est par un suicide que tout commence au Chat Noir : Rodolphe Salis, le « gentilhomme cabaretier », n’aurait pas supporté qu’Émile Zola lui ait volé son idée pour écrire Pot-Bouille et se serait tiré une balle dans la tête. Le 22 avril 1882, paraît ainsi, en première page de la revue et encadrée de noir, une notice nécrologique, invitant lecteurs, artistes et famille à la veillée funèbre. Cependant, pas de tragédie inaugurale : conformément à l’inclination des artistes du Chat Noir pour la provocation, le mauvais goût et la mystification, ce suicide est un canular, tout comme la veillée. L’intérêt est de parler et de faire parler du cabaret, et c’est réussi. Au-delà de la dimension récréative donnée à cet événement, un paradoxe est remarquable : ce suicide, acte par définition individuel, est scénarisé et orchestré collectivement, comme pour mieux en rire et plus fort. Nous nous proposons ainsi de nous interroger sur la place originale du suicide dans la revue du Chat Noir : son articulation avec le rire insensé et collectif chatnoiresque semble, de numéro en numéro, à la manière d’une blague qu’on se répète et améliore entre soi, créer une cohésion de groupe.

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