19 mars 2014
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Hervé Do Alto et al., « Conflicto social y reterritorialización. Miradas cruzadas sobre movimientos rurales y regionalistas en Bolivia », Trace, ID : 10670/1.6ph1ec
Depuis la crise d’octobre 2003, plus connue comme la « guerre du gaz », le système politique bolivien a été secoué par deux mouvements : d’une part, le mouvement rural paysan-indigène incarné par le leader cocalero et actuel président Evo Morales, et, d’autre part, le mouvement régionaliste, mené par les élites des départements orientaux. À partir de deux recherches sur la conflictualité et les nouvelles configurations politiques en Bolivie depuis l’élection de Morales, cet article se propose de rendre compte des multiples expressions à la fois politiques et organisationnelles générées par les nouvelles formes de territorialité, qui sont façonnées tout autant par des revendications sociales que par les récentes réformes institutionnelles et normatives mises en œuvre lors de la dernière décennie. Ces regards croisés, combinant résultats empiriques et perspectives analytiques, nous amènent à formuler une hypothèse sur ces mouvements régionalistes et paysans-indigènes : souvent considérés comme des phénomènes diamétralement opposés l’un à l’autre, dont les dynamiques propres seraient catalysées par leurs interactions, ces mouvements résultent pourtant d’un processus parallèle, mais entremêlé, de reconfigurations territoriales, processus caractérisé par un éloignement du cadre national comme de la politique partisane, et d’un retour vers le local, où le lien entre identité et territoire se consolide et prospère.