Zénaïde Dervieux et al., « La « communauté » produite pour gérer les ressources naturelles : lecture croisée des programmes CAMPFIRE (Zimbabwe) et ACAP (Népal) », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.6pkets
Dans les années 1980, les critiques des perspectives radicales de protection de lanature ont fait émerger des approches de conservation communautaire. Cetteredéfinition des politiques par les institutions de conservation, les États et leschercheur·euse·s s’est appuyée sur des processus de décentralisation des droits degestion au profit de « communautés ». À partir d’une lecture croisée de cette catégorieau sein de deux programmes de gestion communautaire au Népal (ACAP) et auZimbabwe (CAMPFIRE), cet article a pour but d’expliciter la façon dont elle a été penséedans le contexte de diffusion du cadre méthodologique de l’école des Communs, maisaussi de montrer comment cette « communauté » permet à des individus et à descollectifs de s’insérer dans des réseaux de pouvoir locaux renégociés autour dudéveloppement et de la conservation. Dans le même temps, il vise à saisir la façon dontces politiques publiques, même si elles n’interviennent pas sur les mêmes formes decontrôle du territoire par l’État, contribuent à la progression de deux frontsécologiques qui servent à son redéploiement.