L'élevage de pigeons de chair dans le grenier d'une ferme

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8 mars 1991

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Enquêtes sur la relation entre les hommes et les pigeons dans les Alpes-de-Haute-Provence

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Laurence Miceli-Nicolas et al., « L'élevage de pigeons de chair dans le grenier d'une ferme », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.6qo998


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A la mort de ses parents, Paul Gondran et sa femme ont hérité de leur ferme et des pigeons qui y vivaient. Les pigeons étaient là depuis longtemps, bien avant que ses parents se marient. Il s’en est débarrassé au bout de quelques années car les oiseaux faisaient trop de bruit et réveillaient ses enfants. Il cite alors l’expression que “pour avoir une maison propre et nette, il faut avoir ni pigeons ni prêtres”. Il raconte à l’enquêtrice ses souvenirs et la façon dont il s’occupait de ses quelques paires de pigeons domestiques. Ils vivaient en liberté et venaient nicher dans le grenier en passant par une vitre cassée. Paul Gondran s’était un peu documenté dans des livres sur le sujet, et leur avait installé des casiers de poules. Les pigeons pondaient régulièrement, au moins une fois par mois sauf l’hiver. Dès que les petits de la portée précédente étaient en mesure de voler, la femelle couvait une nouvelle ponte. Il nourrissait ses pigeons régulièrement en leur donnant des céréales (blé), des légumineuses (ers) et de l’eau. Les pigeons pouvaient faire des dégâts dans les champs. Ils ne grattent pas le sol comme les poules, mais attendent que le germe sorte avant de tirer dessus pour en sortir le grain de la terre. Il ne leur donnait pas de sel, mais il raconte une anecdote des pigeons mangeant le salpêtre du mur de la maison que louait ses parents. Le pigeonnier était nettoyé environ une fois par an. Il vendait parfois les pigeons sur le marché à volailles de Forcalquier, lui permettant un petit appoint, mais c’est surtout pour les manger qu’il les élevait. Il les tuait lui-même, en leur coupant la tête, puis il les plumait. Sa femme les faisait cuir dans une cocotte avec des carottes comme le faisait sa belle-mère, ou avec des petits pois. Il utilisait le fumier de pigeon (colombine) pur qu’il répandait dans ses prés, laissant la pluie le diluer. Il cite quelques mots en provençal pendant l’entretien, sa famille le parlait et il peut le parler lui-même un petit peu. Parler le provençal à l’école était interdit à son époque, et il raconte un souvenir d’un camarade qui s’était fait punir en le parlant.

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