2015
Cairn
Jacques Sédat, « La « méthode » freudienne : avant tout, un « chemin » », Figures de la psychanalyse, ID : 10670/1.6qru65
Une des plus grandes difficultés rencontrées par les traducteurs de Freud tient à son grand sens de la langue allemande, à sa vaste culture littéraire et à son talent d’écrivain. C’est ce qu’explore Walter Muschg, dans Freud écrivain, ouvrage écrit en 1930, qui nous est parvenu grâce à Jacques Schotte. Il ne s’est pas limité à le traduire et le préfacer, mais il l’a enrichi d’un appareil de notes d’une impressionnante richesse qui fait ressortir la subtilité de l’allemand freudien, son sens de la nuance et de la précision, et son recours aux images pour approfondir sa démarche apparentée à l’archéologie. Cela l’amène à jeter les bases d’une « méthode » psychanalytique, au sens étymologique du mot grec ??????? : une « mise en chemin » fondée sur le fragmentaire et l’inachevé.