Construire une orthodoxie de masse : la campagne pour populariser le canon bouddhique en Chine depuis 2015: Assises de l'Anthropologie Française des Mondes Chinois (AAFMC) - 2021

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17 juin 2021

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Zhe Ji et al., « Construire une orthodoxie de masse : la campagne pour populariser le canon bouddhique en Chine depuis 2015: Assises de l'Anthropologie Française des Mondes Chinois (AAFMC) - 2021 », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10670/1.6r0xoq


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Symbole de la sagesse bouddhique, le canon chinois qui est extrêmement volumineux et coûteux, n’était accessible qu’à un petit nombre de religieux pendant plus d’un millénaire, avant l’apparition de sa version numérique à la fin des années 1990. Au cours des années suivantes, la lecture du canon est toutefois restée cantonnée à un cercle de pratiques essentiellement constitué de chercheurs ; la version numérique du canon étant principalement perçue comme un outil pour faciliter la recherche académique.Depuis 2015, une campagne initiée par un groupe des bouddhistes intellectuels laïcs et intitulée « Lecture du canon par le grand public » (dazhong yuezang 大众阅藏) semble avoir mis fin à cette réserve. Selon l’estimation des promoteurs de la campagne, après seulement un an de promotion, environ 8 500 personnes ont adopté la méthode de lecture des sûtras qu’ils ont conçue, et des dizaines de groupes de lecture ont été établis à l’échelle nationale. En m’appuyant sur des travaux de terrain, je propose d’analyser en premier lieu les contextes intellectuels et sociaux de cette campagne ainsi que les projets de ses initiateurs. J’examinerai ensuite la mise en œuvre de la lecture collective ainsi que sa ritualisation. Cette campagne apparaît comme une réaction au désenchantement et à la fragmentation des « études bouddhiques » modernistes. Revêtant un caractère antiélitiste, le mouvement a pourtant été initié par des élites bouddhistes pour tenter de reconstruire la sacralité, l’intégrité et l’orthodoxie du Dharma, du bas vers le haut. En effet, les leaders de la campagne insistent sur les notions de « réseau » et de « décentralisation » incarnant un idéal qui consiste en une organisation horizontale des études doctrinales, voire du bouddhisme tout entier.

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