Tatouages et nudités dans Stills IV et V de Kris Verdonck. Dénudage et ré‑écriture de la condition humaine.

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5 mai 2020

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Amandine Mercier, « Tatouages et nudités dans Stills IV et V de Kris Verdonck. Dénudage et ré‑écriture de la condition humaine. », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.6r1h41


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Résumé En Fr

From 2006 to 2015, Kris Verdonck worked on installations entilted STILLS, in the shape of video projection – visual mapping in urban surroundings and on various European buildings. In STILLS IV and V, a naked man and woman, whose bodies are entirely covered in tattoos, are thus staged publicly, displaying their intimacy. The tattoos, just like the bodies they belong to, are projected onto walls. They become part of the already existing graffiti or merge with them, as if they were the city’s open books displaying the drawings and writings of bodies and people, of both its identity and that of each individual’s. Urban landscape merges with skin landscape. Writing and language become twice corporeal. Nudity and tattoo contribute to the stripping and exposure of our system’s constitutve layers, laying them bare so that onlookers fully engage with them without restrictions. This contribution aims at exploring nudity and tattoo as modes or tools of expression, of denunciation, of commitment, and of resistance.

De 2006 à 2015, Kris Verdonck propose des installations intitulées STILLS et prenant la forme de projections-vidéos-mapping dans le milieu urbain et sur les façades de différents bâtiments d’Europe. Dans STILLS IV et V, un homme et une femme nus, dont les corps sont intégralement tatoués, sont ainsi mis en scène dans le domaine public et exposent leur intimité. Comme les corps auxquels ils appartiennent, les tatouages sont projetés sur les murs. Ils deviennent ou se confondent avec les graffitis déjà présents et deviennent les livres ouverts de la ville exposant dessins et écritures des corps et du peuple, de son identité et de celle de chacun le constituant. Le paysage urbain s’unit avec le paysage cutané. L’écriture et le langage deviennent doublement corporels. La nudité et le tatouage participent ainsi au déshabillage et dépouillement des strates constitutives de notre système socio-politique, puis identitaire, et les met à nu pour pouvoir s’en saisir librement et totalement. Il s’agit dans cette contribution d’explorer le nu et le tatouage comme des outils d’expression, de dénonciation, d’engagement et de résistance.

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