Employeurs et demandeurs d'emploi en activité : quelles relations, quels besoins et quelles pratiques ?: Rapport final

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Vanessa Di Paola et al., « Employeurs et demandeurs d'emploi en activité : quelles relations, quels besoins et quelles pratiques ?: Rapport final », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.6r4i42


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Cette étude analyse les comportements des employeurs face aux demandeurs d’emploi en activité réduite. Elleinterroge alors l’effet de l’activité réduite sur la qualité de l’emploi et sur le développement des formes flexiblesd’emploi au sein de secteurs particulièrement utilisateurs de contrats courts ou à temps partiels : aide à domicile,hôtellerie-restauration, commerce et intérim.L’approche, croisant les points de vue des demandeurs d’emploi et des employeurs, permet de mettre en relationdeux dimensions :• la nature incitative au retour à l’emploi du régime d’activité réduite, ce dernier s’adressant aux demandeursd’emploi,• les pratiques de recrutement des entreprises dans un contexte d’augmentation des contrats courts et desdemandeurs d’emploi qui travaillent.D’une part l’activité réduite permet au demandeur d’emploi de cumuler son allocation avec des revenus salariaux.Puisque son revenu peut être compensé, il peut être est incité à accepter des emplois moins rémunérateurs queles précédents et de très courtes durées. L’étude démontre que, pour les demandeurs d’emplois en activité, celamodifie in fine l’acceptabilité des conditions d’emplois peu favorables. D’autant que ces demandeurs d’emploi enactivité bénéficient peu d’accompagnement.D’autre part, il semble que les processus de recrutements n’intègrent pas explicitement les règles de cumul entreallocation et salaire pour définir les conditions de travail. Mais l’étude met en exergue que la seule connaissancede la possibilité d’un complément de salaire permet à l’employeur de se désengager vis-à-vis de la question de laqualité de l’emploi. Même en cas de difficultés de recrutement, ce dernier ne met pas en relation ces difficultésavec les conditions d’emploi peu favorables qu’il propose.Trois dimensions se nourrissent entre elles et font système : le non questionnement des employeurs sur la qualitédes emplois qu’ils proposent ; la compensation du salaire ; le niveau de chômage élevé qui ne permet pas audemandeur d’emploi en activité de bénéficier d’une position favorable. Cela peut avoir pour conséquence dedétériorer davantage des conditions d’emplois déjà peu favorables. C’est par ce mécanisme qu’il pourrait y avoirune dégradation générale des conditions d’emploi des salariés des secteurs étudiés, ainsi qu’un enfermementdans des trappes à précarité.L’étude montre que, pour ce qui concerne l’activité réduite, l’employabilité et les qualifications semblent ne pasêtre pensées comme une co-construction entre employeurs et salariés. Il en est de même pour la qualité dutravail et de l’emploi. Le désengagement de l’employeur et la difficulté des intermédiaires (pôle emploi,représentants syndicaux, etc.) à appréhender les demandeurs d’emploi en activité risquent de laisser sedévelopper des emplois de moindre qualité sur le marché du travail. Il conviendrait de reconnecter qualité del’emploi, du travail et du produit, dans un objectif commun autour de cette qualité. A l’instar de la responsabilitésociale des entreprises, il est possible de construire des référentiels communs de l’emploi de qualité chez lesintermédiaires et les employeurs, mais aussi chez l’ensemble des acteurs de l’emploi. Cela met en jeu la créationd’espaces d’échanges innovants et de mise en commun des besoins entre les acteurs, sur un territoire, dans unsecteur, etc. afin de construire des intérêts partagés autour de la qualité de l’emploi et du travail. Enfin, celasoulève le contenu et la forme du dialogue social, comme par exemple l’adaptation des pratiques etaccompagnements syndicaux au regard des spécificités et contraintes des demandeurs d’emploi en activitéréduite. Ou encore l’utilisation de la Base de données unique et sociales. La BDES sert de support de préparationà la consultation annuelle du comité d'entreprise sur les orientations stratégiques de l'entreprise. Elle porte surl’investissement social de l’entreprise (telles que les conditions de

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