2022
Cairn
Titaua Porcher, « L’Île des rêves écrasés, premier roman tahitien », Littérature, ID : 10670/1.6sya06
En 1992, Chantal Spitz écrivait, avec L’Île des rêves écrasés, le premier roman tahitien. Cet ouvrage, fondamentalement anticolonialiste, ne recule devant aucun défi dont celui, que ne renieraient pas Deleuze ni Guattari, d’ébranler, par le biais d’un récit individuel, océanien, l’assise établie d’une historicité collective, coloniale, ou encore, paradoxe ultime, de restituer à l’écrit et en français la sacralité et le souffle oratoire, performatif, d’une langue et d’un univers océaniens. De ce fait, ce roman nous interroge sur les phénomènes de bigarrure que l’auteure fait subir au genre aussi bien au niveau structurel que dans les représentations originales du personnage-écrivain ou dans celles du processus d’écriture.