Les « larris », un paysage caractéristique des versants crayeux de la Picardie occidentale ; leur intérêt et leur avenir

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2011

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Jean-Roger Wattez, « Les « larris », un paysage caractéristique des versants crayeux de la Picardie occidentale ; leur intérêt et leur avenir », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.6sz4ld


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Dans les régions planitaires dont le substrat est fertile, l’agriculture (désormais productiviste) a de longue date conquis l’essentiel du territoire ; l’ager prédomine largement ; seuls subsistent çà et là un certain nombre de bois ou de boqueteaux, préservés à des fins cynégétiques ; ils représentent la sylve. Dans ces conditions, la part revenant au saltus est souvent modeste ; toutefois, les dénivellations les plus fortes, correspondant aux versants des fleuves et de plus modestes cours d’eau – parfois même à des vallées sèches – portent encore des friches herbeuses désignées en Picardie sous le nom de « larris ». Ces derniers représentent un véritable conservatoire pour la flore héliophile et calcicole indigène. Malgré leur superficie limitée, les larris picards occupent une place essentielle dans la diversité floristique régionale. Mais, par suite de la déprise agricole, les chaumes de certaines graminées (brachypode penné, fromental, bromes…) que ne limite plus la dent des herbivores, étouffent la flore herbacée héliophile, qui s’appauvrit. La recolonisation ultérieure des larris par les arbustes pionniers (tel le genèvrier, Juniperus communis) accentue ce recul, en même temps qu’il atteste une reconquête de la sylve aux dépens du saltus. Aussi l’entretien et la gestion des larris par des structures spécialisées (et subventionnées), telles que les conservatoires botaniques nationaux et les conservatoires des sites naturels régionaux, s’avèrent-ils être une impérieuse nécessité, de façon à préserver un paysage ancestral menacé.

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